Contribution of Mirroring Processes to Human Mindreading

La Contribution des Processus de Résonance à la Cognition Sociale

International Workshop, December 8-11, 2005
Château de Maffliers, France


Ce workshop est organisé, grâce au soutien financier de The European Science Foundation (Eurocores, OMLL), du Conseil Régional d'Ile-de-France, de la Fondation IPSEN ainsi qu'avec le soutien institutionnel du Département d'Etudes Cognitives de l'Ecole Normale Supérieure (Paris)

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"La contribution des processus de résonance à la cognition sociale humaine"

Les développements récents dans les neurosciences de l’action ont fait progresser notre compréhension de la cognition motrice humaine. En particulier, on interprète couramment l’activité du système dit "miroir", découvert d’abord dans le cortex pré-moteur des singes macaques, comme un mécanisme qui permet à un observateur de comprendre une action perçue (et exécutée par autrui) grâce à la simulation motrice des mouvements observés de l’agent qui exécute l’action. Plus récemment, l’imagerie cérébrale chez l’homme a révélé qu’une même aire cérébrale (à savoir l’insula) est active lorsqu’une personne éprouve l’émotion du dégoût (provoquée par l’inhalation d’une odeur) et lorsqu’elle perçoit visuellement le visage d’une autre personne éprouvant du dégoût. Ces découvertes ouvrent la perspective d’une théorie de la cognition sociale humaine fondée sur des processus de résonance, selon laquelle les capacités de simulation constitueraient la base de la cognition sociale humaine. La cognition sociale humaine inclut notamment la capacité de représenter les états mentaux d’autrui (mindreading ou psychologie naïve). Or, avant que les neurosciences cognitives ne découvrent l’importance des processus de résonance, des psychologues cognitifs et des philosophes de l’esprit ont proposé une théorie dite "simulationniste" de la psychologie naïve, selon laquelle chaque être humain aurait la capacité fondamentale d’utiliser ses propres ressources cognitives en première personne pour simuler la perspective psychologique d’autrui. L’un des problèmes scientifiques fondamentaux soulevés par la découverte des processus de résonance dans les neurosciences cognitives est donc de savoir si ces processus de résonance constituent la base cérébrale de la capacité de simulation qui, selon les partisans de la théorie de la simulation, sous-tend la psychologie naïve humaine.
Certains de ces problèmes ont été débattus dans le cadre d’un séminaire virtuel sur "La signification des neurones miroir" organisé à l’automne 2004 par Gloria Origgi et Dan Sperber, et au cours duquel cinq articles (rédigés respectivement par Vittorio Gallese, Pierre Jacob et Marc Jeannerod, Gergely Csibra, Alvin Goldman et Susan Hurley) ont été mis en ligne et discutés pendant trois mois. Les actes peuvent être consultés à l’adresse: http://www.interdisciplines.org/mirror. En raison du succès de ce séminaire virtuel, il est apparu souhaitable d’organiser un colloque pour poursuivre l’exploration interdisciplinaire des questions soulevées par la contribution des processus de résonance à la cognition sociale humaine, et notamment à la compréhension psychologique d’autrui.